Aller, pour le plaisir voici quelques extraits du devoir :
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Et l'étude du corps en mouvement : Charon passant les ombres sur le Styx de Pierre Hubert SUBLEYRAS.
L'artiste
Pierre
Hubert Subleyras (Saint-Gilles-du-Gard 1699, Rome 1749) est un
artiste français peu connu parce que bien que français de
naissance, il a fait toute sa carrière à Rome. Il est le fils d'un
peintre mineur d'Uzès, né la même année que Chardin, il fait
partie de la fameuse « génération de 1700 ». Il fait
son apprentissage à Toulouse près d'Antoine Rivalz puis se rend à
Paris en 1726. En 1727 , il remporte le prix de Rome avec un
toile intitulée Le serpent d'airain qui lui permet de partir pour
Rome l'année suivante. Il fut pensionnaire à l'Académie de France,
alors installée au palais Mancini, jusqu'en 1735. Marié à
Maria-Felice Tibaldi, une miniaturiste romaine qui reproduisit
souvent ses œuvres, il vécut dans la Ville Eternelle jusqu’à sa
mort en 1749 et ne retourna jamais en France. Arrivé à Rome à
trente ans, déjà en pleine possession de son art, Subleyras obtint
rapidement d'importantes commandes, d'abord dans le domaine du
portrait puis en tant que peintre d'histoire. Son art fut notamment
apprécié par les représentants des principaux ordres religieux qui
lui commandèrent de grandes compositions pour la décoration
d'églises à Rome ainsi que dans le reste de l'Italie et même en
France.
Sa
peinture est souvent vouée à des sujets religieux. Ses
compositions, lentement élaborées à travers de nombreuses études
peintes, concluent une longue réflexion.
L'oeuvre
Cette
oeuvre, conservée aujourd'hui au musée du Louvre, est une huile sur
toile de 135 x 83 cm peinte vers 1735. Il y est question de relater
un passage de la mythologie gréco-romaine. Charon, le passeur des
enfers, transporte dans sa barque les ombres des morts qu'il emmène
au delà du Styx. Habituellement, Charon est représenté tel un
vieillard sinistre et mal vêtu, fils de l’Érèbe et de la Nuit.
Inflexible, le passeur réclame toujours une obole aux morts afin de
leur faire passer le fleuve et de leur éviter d’errer
éternellement. Subleyras a interprété la mythologie antique en
représentant un homme jeune et musclé, vu seulement de dos,
écartant son bateau de la rive et emportant deux figures
fantomatiques assises au fond de sa barque.
Le
parti pris par Subleyras sur la composition frappe également :
la mort est l'éloignement. Charon tourne donc le dos au spectateur
et s'en va devant lui, vers l'autre bord. Cette
mise en scène est une nouveauté, Charon étant habituellement
représenté de face. Le
nu de dos est superbement maîtrisé.
Subleyras,
homme d'étude et d'assiduité, avait assez pratiqué, à l'Académie
de France de Rome, le dessin d'après modèle, pour maîtriser ce
morceau d'anatomie.
Au
loin, les supplices rougeoyants des enfers. On entrevoit la roue du
malheureux Ixion. Les âmes de passage, elles, sont couvertes de leur
suaire blanc qui les cache jusqu'au visage. Là
encore l'idée du peintre est une trouvaille qui
n'a encore pas été employée à l'époque :
un mort n'a pas d'existence
propre, donc pas de
traits. Et puis, ces grandes silhouettes prises dans les plis des
linceuls donnent à Subleyras l'occasion de traiter de grandes
surfaces blanches.
La
saveur de l'exécution, avec le jeu des reflets sur le grand nu, des
modulations des blancs qui contrastent avec le rougeoiement lointain
mais surtout l'invention qui représente Charon de dos et voile la
face des ombres : tout prend ici un accent grave et insolite
pour son époque.
Mouvement
et anatomie
La
composition permet de révéler l'arrière de Charon, complètement
nu, pourvu d'une belle musculature.
Charon
appuie son genou gauche au bord de la barque, ce qui nous révèle sa
plante de pied et nécessite l'emploi d'un raccourci pour représenter
son mollet. La jambe droite est bien ancré au fond de la barque,
très légèrement fléchie. La position du bas du corps démontre un
parfait équilibre.
L'action
se passe plutôt au niveau du haut du corps. Charon se penche à la
fois vers l'avant et vers la gauche pour réaliser le mouvement avec
la perche. Son bras gauche est tendu vers l'avant pour saisir la
perche au niveau de son épaule gauche, on ne le voit quasiment pas.
Son bras droit est levé, fléchi car sans doute en train d'amorcer
un mouvement vers le bas pour enfoncer la perche dans l'eau. Dans
cette position où le haut du corps est penché vers la gauche ;
l'épaule droite est très largement au dessus de l'épaule gauche.
On
ne voit que la chevelure de Charon, aucun trait de son visage. On
imagine la tête penchée vers l'avant, ce qui empêche de prendre sa
dimension stricte pour voir quel canon de proportion a pu être
employé.
A l'attention des élèves de Lignes et Formations qui viendraient faire un tour sur le blog : attention pour chaque question, je n'ai mis qu'un extrait, il manque un certain nombre de données pour le devoir. Si ce post vous à aidé ou si vous voulez quelques infos complémentaires, laissez moi un commentaire !!!
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